13 vététistes sur les pistes su Sénégal oriental

Le Télégramme du 24 février 2007

mis en ligne le lundi 28 avril 2014

Il a fallu des mois de travail à Daniel Le Bigot et à son ami Younouss Camara, un guide professionnel sénégalais, pour préparer ce périple dans une région complètement préservée de la tonitruante activité touristique qui règne, par exemple, sur la côte sud de Dakar. Au Sénégal oriental, dans la région de Tambacounda et de Kédougou, pas de grands hôtels à l’occidentale et encore moins de clubs. Ici, on dort dans des campements gérés la plupart du temps, par les communautés villageoises. Des lieux où l’on privilégie l’échange avec les habitants.

Crocodiles et hippopotames

Avant d’enfourcher leurs vélos, les vététistes (12 hommes et une femme) ont visité, le lundi 12 février, le parc du Niokolo Koba, peuplé d’une soixantaine de lions, de marabouts, gazelles, phacochères, crocodiles et autres hippopotames. Le lendemain, après une baignade rafraîchissante dans le fleuve Gambie, le groupe a donné ses premiers coups de pédales. Une mise en jambes de 50 km qui s’est terminée de nuit, à la lampe frontale, en zigzaguant entre les bovins qui errent sur les routes. Le mercredi 14, le groupe a couvert plus de 70 km sous une chaleur infernale, par de petites pistes souvent défoncées. Pendant les 5 jours qui ont suivi, à raison d’une soixantaine de kilomètres par jour, le groupe est allé de découverte en découverte. Délaissant parfois le vélo pour continuer à pied sa progression en zone montagneuse. C’était le cas pour atteindre le village d’Owel, perché au sommet d’une colline. Cette communauté Bédik - une tribu minoritaire originaire du Mali - longtemps persécutée, s’est coupée volontairement du monde au XIII e siècle. Depuis, le mode de vie des 500 habitants du village n’a que très peu évolué. Autre merveilleuse découverte, le village de Dindefello, à un jet de pierre de la Guinée. Après une heure de marche dans la forêt équatoriale, on se rafraîchit sous une très haute chute d’eau particulièrement fraîche. Un endroit paradisiaque. Après cette étape revigorante, les VTT ont emprunté les pistes poussiéreuses et rougeâtres du pays bassari jusqu’à Salemata.

Création d’une association

Les instants de repos ont donné lieu à des échanges avec les hommes et les femmes de cette région. Le groupe a même rencontré un député qui faisait campagne pour le président Wade qui, demain, remet son mandat de président du Sénégal en jeu. Hier après-midi, le groupe a atterri à Paris. La tête pleine de souvenirs. Cette aventure ne va pas s’arrêter en si bon chemin. En effet, une association baptisée Dimbali (entraide en Wolof), a vu le jour. Son but : soutenir de petits projets économiques au Sénégal, respectueux de la culture locale et de l’environnement.

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